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Ou bien vous aimez çà, ou bien vous n'avez pas fait exprès de cliquer sur "suite". Mais puisque vous êtes là, alors poursuivons :

Tout d'abord, une petite mise au point
Halte aux fausses rumeurs : Ce n'est pas parce que deux individus ont un nom similaire mais dont l'orthographe diffère à une ou deux lettres près qu'il n'y a pas de rapport entre eux.
Il faut savoir que l'orthographe des noms a beaucoup changé avec le temps pour se stabiliser vers le milieu du XIXème siècle (avec l'apparition de l'alphabétisation pour tous et de l'école publique : merci monsieur Jules FERRY). Il n'est pas rare de trouver dans ses ancêtres un fils dont l'écriture du nom était différente de celui du père. Il faut savoir que dans le temps, beaucoup de gens ne savait ni lire ni écrire et lorsque que quelqu'un venait déclarer une naissance, il donnait son nom de vive voix et c'est l'officier d'étât-civil qui le transcrivait sur papier ... à sa manière. Si je peux donner ici un exemple en me servant de mon expérience personnelle (bien sûr que si j'en ais une et elle est à moi ... rien qu'à moi !), j'ai déjà vu dans un acte de mariage un nom écrit d'une manière pour le marié, d'une deuxième manière pour le père, d'une troisième pour l'un des témoins et même d'une quatrième manière pour la signature en bas de l'acte (bien que là je n'en suis pas très sûr, il s'agissait d'un gribouillis pas très lisible) !
Puisque l'on parle des patronymes, ils sont nombreux ceux qui, aujourd'hui, sont passé dans le langage courant : jugez plutôt.

Et flûte alors !
Les actes d'étât-civil

Il est une chose à savoir : les actes d'état-civil (comme beaucoup d'autres types d'actes) appartiennent à la mémoire de notre pays et donc sont la propriété de tous. Tout le monde a le droit de les consulter gratuitement. Il y a pourtant des restrictions :

Pour le respect des personnes encore vivantes, nul n'a le droit (si ce n'est les principaux intéressés) de consulter des actes d'étât-civil vieux de moins de 100 ans.

Quand je dis que seul les principaux intéressés peuvent accéder à ces actes, cela veut dire que vous pouvez sans problème avoir accès aux actes vous concernant : naissance et mariage (il est rare que l'on puisse consulter son acte de décès). Vous avez aussi accès aux actes concernant vos parents et grand-parents (en prouvant votre parenté avec ces personnes) et c'est tout ! Dés que le lien de parenté devient plus flou (oncle, tante, cousins) il se peut que l'administration vous refuse l'accès aux actes recherchés.
Cette loi a été mise en place pour respecter la liberté de l'individu et ma foi c'est pas plus mal, même si pour un généalogiste çà a quelque chose de frustrant. Peut-être que cette loi passera un jour à 120 ans voir même plus avec l'accroissement de l'espérance de vie (je dis çà mais cela n'engage que moi).

Si vous n'êtes pas convaincu, allez voir la réponse ministérielle à la question écrite de Jean-Pierre Picheral, Journal Officiel du Sénat du 12 septembre 2002, page 2016, sur les documents que le maire peut communiquer aux généalogistes.

Sachez quand même que vous pouvez toujours obtenir un extrait de l'acte de naissance, mariage ou de décès même si ces derniers ont moins de 100 ans; et que les officiers d'état-civil sont tenus de délivrer à tout requérant qui le demande, une copie intégrale d'un acte de décès.

Soyez soigneux !
Les actes d'étât-civil (bis)

Une autre règle à respecter :

Lorsque vous serez à la mairie ou aux archives départementales à consulter des actes d'étât-civil (ou tout autre document) : respecter les ! Comme je vous l'ai dis, ces archives appartiennent à notre mémoire et les registres que vous allez manipuler ont 2, 3 quelque fois 4 siècles d'existence et ne demande qu'à passer entre les mains d'une personne peu soigneuse pour tomber en poussière. Si vous voulez que d'autres derrière vous puissent eux aussi les consulter, prenez en soin.

  • Evitez de les corner, de les déchirer ou de les plier.
  • Ne vous en servez pas comme d'un sous-main pour écrire.
  • Ne faites pas, sauf autorisation du personnel du lieu, de photocopies (et s'ils acceptent, évitez quand même).
  • Si vous les prenez en photos (chose assez courante), n'utilisez pas de flash.
  • En dernier lieu, ne vous en servez pas de plateau repas pour poser votre sandwich aux rillettes.
En bref, manipulez les avec amour.

Cà fait long !
Et les autres ?

Tous les autres documents utiles aux généalogistes ont eux aussi des délais de communication :

Les listes électorales aucun délai : consultation immédiate
Les rescencements 30 ans d'attente
Les archives policiaires et fiscales Vous devrez patientez 60 ans
Les archives judiciaires et notariales Comme l'étât-civil : 100 ans
Les enfants trouvés 120 ans
Les archives hospitalières 150 ans


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