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Hum ...
Le classement

Ce n'est pas le tout de remplir des fiches avec tout plein de renseignements dessus, il faut aussi pouvoir s'y retrouver.
Si vous voulez une fiche type ou quels sont les renseignements intéressants à garder, suivez ce lien : Fiche individuelle
Il existe plusieurs méthodes. La plus répandue est la méthode Sosa-Stradonitz (inventée par l'allemand Stradonitz au XVIème siècle puis reprise par l'espagnol Jérôme de Sosa au XVIIème siècle. C'est vous dire qu'elle n'est pas jeune, mais elle a fait ses preuves). Cette méthode consiste à donner à l'individu de qui on veut faire l'arbre généalogique, c'est à dire vous, le nombre 1 et ce quelque soit le sexe (grand ou petit ... oh ! pardon, je voulais dire homme ou femme). Ensuite on garde à l'esprit la relation suivante : le père d'un individu reçoit un nombre égal au double de celui de cet individu et la mère le double plus un. Ainsi vous aurez le nombre 1, votre père le 2 (2 x 1), votre mère le 3 ((2 x 1) + 1), votre grand-père paternel le 4 (2 x 2), votre grand-mère paternelle le 5 ((2 x 2) + 1), votre grand-père maternel le 6 (2 x 3), votre grand-mère maternelle le 7 ((2 x 3) + 1), etc.

On s'en aperçoit vite, cette méthode offre plusieurs avantages :

  • Il ne peut exister qu'une fiche par individu (et c'est tant mieux). Par contre, il se peut qu'un individu porte plusieurs numéros : voir plus loin au chapitre "implexe".
  • Un homme (si l'on excepte l'individu numéro 1 qui peut être soit un homme soit une femme) a forcément un numéro pair et une femme forcément un numéro impair.
  • Une femme aura toujours le numéro de son mari + 1 et inversement un mari aura toujours le numéro de sa femme - 1.
  • Tous les numéros puissance de 2 (1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, etc) sont les porteurs du noms de l'individu dont on étudie la généalogie.
  • Pour connaître le nombre de personnes contenu à la nième génération il suffit de faire le calcul 2 (n - 1)
  • De même, pour connaître le nombre de personnes contenu dans tous l'arbre jusqu'à la nième génération il suffit de faire le calcul 2 (n) - 1
  • Lorsque l'on discute entre généalogiste, il est assez facile de se représenter de qui on parle. Si votre interlocuteur vous parle de son ancêtre numéro 29 par exemple, vous n'aurez aucun mal (après une petite gymnastique de l'esprit) de savoir qu'il est en train de vous parler de la mère du père de sa grand-mère maternelle (29 c'est une femme, mère du numéro 14 ((29 - 1) / 2) qui est un homme, père du numéro 7 (14 / 2). Le 7 est une femme, mère du numéro 3 ((7 - 1) / 2) et ce numéro 3 est sa mère ((3 - 1) / 2)).
  • Si on reprend le petit exemple ci-dessus, le nombre de calcul (+ 1) à effectuer pour redescendre à l'individu numéro 1 donne le nombre de générations séparant une personne de ce numéro 1. Ainsi pour aller de l'individu 29 au numéro 1 il faut 4 calculs donc le 29 appartient à la 5ème génération.

Au secours
L'implexe

On ne peut pas parler de numérotation sans parler d'implexe (Aïe, c'est quoi que cette bête-là ? vont s'exclamer certains).
Imaginons que l'écart entre 2 générations soit de 25 ans. Puisqu'on double le nombre d'individus à chaque génération (jusqu'à preuve du contraire tout le monde à un père et une mère), il y a un siècle (soit à la quatrième génération) nos ancêtres de l'époque étaient au nombre de 8, il y a deux siècles (à la huitième génération), ils étaient 128, il y a trois siècles (à la douzième génération) ils étaient 2.048, etc. On s'aperçoit que si l'on remonte de 1.000 ans, la génération de l'époque (soit la quarantième) comptait 549.755.813.888 individus (vous avez bien lu : plus de 500 milliards). Autant vous dire que même de nos jours où la Terre n'a jamais été aussi peuplée, on arrive pas à la cheville de ce nombre. Je vais peut-être m'avancer, mais il n'est pas sûr non plus que, si l'on additionnait tous les individus qui ont vécus sur cette planète depuis que l'homo-erectus s'est un jour dressé sur ses jambes dans la savane africaine, l'on puisse atteindre un tel nombre.
Alors où est l'erreur ?
Simplement plus on remonte dans le temps, plus on a de chance de trouver des doublons dans sa généalogie. Vous pouvez trouver dans votre arbre quelqu'un, par exemple le numéro 282, qui possède les mêmes parents qu'un autre, par exemple le numéro 435 auquel cas il s'agirait d'un frère et d'une sœur, et ce sans pour autant parler de consanguinité dans la descendance. Le lien de parenté entre les deux enfants (141 pour l'un et 217 pour l'autre) étant trop éloigné pour cela. Du coup, les parents, grands-parents, arrière grand-parents, etc du numéro 282 et du numéro 435 sont les mêmes. Et si çà s'est produit avec le numéro 282 et le numéro 435, pourquoi celà ne se produirait-il pas ailleurs : entre le 1146 et le 1955 où il pourrait s'agir d'un oncle et d'une nièce ou bien entre le 2467 et le 3979 où on serait là en présence d'une même personne mais qui s'est mariée (c'est une femme ... si, si, c'est un numéro impair) une première fois avec le numéro 2466 et a eut un enfant (le 1233) et ensuite avec le numéro 3978 et a eut un second enfant (le 1989). Ainsi on le voit, plus on remonte dans le temps, plus on a de chance qu'un même individu porte plusieurs numéros.

Tout çà ne me dit toujours pas ce que veux dire le mot implexe ?

Et bien l'implexe, c'est tout bonnement le rapport entre le nombre d'individus en "double" (voir même en triple ou pire) dans votre généalogie par rapport au nombre total de vos ancêtres (qu'ils soient "uniques" ou en plusieurs "exemplaires"). Pour info, sachez que dans certaines familles royales, à force de se marier entre cousins, oncles, nièce, l'implexe avoisine les 90% : çà laisse rêveur (mais je ne vous dis pas les maladies congénitales que cela peut entraîner).

Chouette alors !
Un petit conseil

Ne remettez jamais au lendemain ce que vous pouvez faire le jour même. Pour parler plus clairement, n'attendez pas d'avoir des dizaines de fiches en suspend pour remettre tout çà au propre sinon vous êtes fichu. Dés que vous avez un nouveau renseignement sur un de vos ancêtres, notez le à l'endroit approprié. Cela vous permettra aussi de ne pas rechercher une deuxième fois une information parce vous ne savez plus où vous l'avez mis la première fois (mais si ! rappelez vous ! Le petit gribouilli écrit vite fait sur un bout de papier que vous avez déchirez de votre agenda, plié en quatre et mis au fond de la poche arrière de votre pantalon ... c'est dommage, il vient de passer à la machine) ou bien tout simplement parce que vous ne vous rappeliez plus que vous aviez déjà cette info.
Si vous le désirez, et pour vous simplifiez la tâche, il existe des abréviations généralement utilisées par les généalogistes. Vous n'êtes bien sûr pas obligé de les utilisé mais, pour ne pas être pris au dépourvu lorsque vous les rencontrerez, vous pouvez voir les principales ici.


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