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Cherche, Médor, cherche !
Le déplacement géographique

Plus on remonte dans le temps, plus on s'aperçoit qu'une famille restait dans la région d'origine où pas trop loin. Inversement, plus on revient vers le présent, plus on s'aperçoit de la mobilité géographique des individus. Il n'est donc pas évident de suivre à la trace les descendants d'un couple, surtout lorsque l'on arrive au XIXème siècle, période du grand exode industriel de la campagne vers la ville, et, manque de chance, c'est aussi au XIXème siècle (tout au moins à la fin du XIXème siècle) qu'apparaît la barrière fatidique de la loi de 100 ans. Il est dés lors très difficile de continuer l'arbre sans oublier un seul enfant :

  • Il faut savoir que lorsqu'un enfant se marie, il peut soit habiter chez ses parents, soit chez ses beaux-parents (qui n'habitent pas forcément le même village) soit aller habiter ailleurs : dans le même village (des parents ou des beaux-parents) mais pas à la même adresse ou alors dans un autre village (assez proche en général). Il arrive souvent qu'un jeune couple habite chez les parents de l'un ou de l'autre et déménage pour avoir leur propre chez eux dés la naissance du premier enfant.
  • Si jamais un des enfants part s'installer ailleurs (très loin ou pas), la seule possibilité de trouver son lieu de résidence et donc de savoir où chercher sa descendance et de consulter les actes de naissances ou de mariages (ou les contrats de mariages) de ses frères et sœurs ou bien de ses neveux ou nièces où il peut apparaître en temps que témoin ou parrain (ou marraine) ou bien de chercher dans le testament (ou l'inventaire après décès) de ses parents.

Septième commandement : Tu ne pratiqueras pas l'adultère !
Les enfants illégitimes

Sans vouloir parodier Shakespeare : "Doit-on les intégrer dans l'arbre ou ne pas les intégrer ? Telle est la question"
C'est une question que seul vous pouvez résoudre. Ils ne font pas partie officiellement de la descendance de l'individu concerné mais génétiquement parlant, ils en sont quand même issus !

Toujours est-il que trouver un enfant illégitime et surtout prouver le lien de parenté est quasiment mission impossible (relisez cette phrase avec la musique de la série : "cette bande s'autodétruira dans 5 secondes ..." histoire de créer une ambiance !).
Et je vais vous dire une bonne chose : si en généalogie ascendante on peut trouver un enfant né de père inconnu (c'est écrit dans son acte de naissance), il n'y a aucune chance en généalogie descendante d'en trouver puisque l'on recherche dans des actes de naissances des enfants en fonction du nom des parents (des parents connus ! et non pas de l'un des parents avec un (ou une) inconnu).
Vous pouvez trouver parfois, glissé entre les pages du registre des naissances, un acte de déclaration de grossesse fait par une mère mais il y a peu de chance d'y trouver aussi le nom du père. Pour plus de renseignements voyez au chapitre Des cas concrets (2) mais ne vous faites pas trop d'illusions.

Ben ... lui il voulait pas !
Contournez la loi des 100 ans

A force de descendre dans votre arbre et donc en vous rapprochant du présent, vous serez arrêté, à un moment donné, par la fameuse loi de 100 ans (permettez moi de vous le rappelez ici, la loi de 100 ans empêche d'accéder à des actes de moins de 100 ans pour ne pas porter atteinte à la vie privée des gens qui pourraient toujours être vivants).
A ce moment pourtant, vous aurez en votre possession des noms et des lieux bien précis et pourquoi ne pas penser qu'en 100 ans la famille n'ait pas bougée de place et soit donc toujours là ? A ce moment, il faut partir du bas.

Partir du bas, signifie que vous allez chercher (dans l'annuaire par exemple) dans le lieu où vos recherches se sont arrêter, des individus porteurs du nom et qui pourraient donc être lié avec les dernières personnes trouvées dans vos recherches, juste avant d'être bloqué par la loi des 100 ans (qui, je vous le rappelle ici ... mais non, je viens de vous en parler juste avant). Cette méthode peut être utile aussi lorsque vous travaillez sur un patronyme rare voir très rare. Il y a à ce moment de fortes chances que les personnes trouvées dans l'annuaire aient un ancêtre commun avec vous. La loi des cent ans vous interdisant de demander les actes d'état-civil de ces personnes, il vous faut donc user de diplomatie :

  • Soit par courrier (en indiquant surtout votre nom, adresse et numéro de téléphone), soit de vive voix, expliquez leur ce qui vous faites et ce que vous attendez d'elles : qu'elles vous donnent leur généalogie sur deux ou trois générations, juste assez pour dépasser un siècle, et voir ainsi si ces personnes se rattachent bien à l'arbre que vous êtes en train d'édifier.
    Evitez le téléphone : assaillis de toutes part par les coups de fils commerciaux ('Bonjour, ici les cuisines truc', 'Bonjour, je représente l'institut de sondage machin') nombreux sont ceux qui vous raccrocheront aux nez sans vous laisser le temps de vous expliquer. Et puis le téléphone est très impersonnel et rien ne prouve que ce coup de fil n'est pas un canular d'une radio quelconque comme savait si bien le faire Francis Blanche.
    Le mieux, si vous en avez la possibilité, est de vous déplacer, quitte même à prévenir à l'avance par courrier de votre passage.
  • Si la personne refuse de vous faire part de son pédigrée, n'insistez pas, chacun à le droit au respect de sa vie privée. Tant pis celà fera un 'trou' dans votre arbre.
  • Si par contre elle accepte demandez lui si elle n'a pas déjà fait son arbre généalogique : on ne sait jamais. Sinon, pour la remercier, vous pouvez profitez de vos recherches pour lui établir son arbre (complet ou partiel suivant l'état de vos recherches) : cela fera sûrement plaisir !
Quoiqu'il en soit, gardez le contact avec ces personnes et voyez au chapitre Les réunions de cousinages ainsi que Le journal de famille pour la suite des opérations.

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