Et avant la Révolution ?

Avant la révolution, au revoir les actes d'état-civil, bonjour les actes paroissiaux. C'est dorénavant dans les BMS (Baptêmes, Mariages, Sépultures) qu'il nous faut rechercher les actes concernant nos ancêtres. Les documents ne manquent pas, mais vous allez vous en rendre vite compte : plus on remonte dans le temps, plus les documents se font rares, plus il y a de carences dans les dits documents et moins ils sont lisibles.
Le vrai début de ces actes (tout du moins des actes complets et sans trop de périodes manquantes) se situe aux alentours de 1700 (c'est assez variable suivant les régions) mais ne cherchez pas de tables annuelles ou décennales pour les registres antérieurs à 1792 : il n'y en a pas ! De plus, autre difficulté, il n'y a plus un registre pour les naissances, un autre pour les mariage et un dernier pour les décès : tous les actes sont consignés au sein d'un même registre dans l'ordre chronologique. Il vous faudra donc feuilleter tout le document pour trouver l'acte tant désiré.
N'hésitez pas aussi à consulter les relevés systématiques effectués par les associations généalogiques. Si ces relevés ont été effectués (en partie ou entièrement) dans le département, vous en trouverez un exemplaire dans la salle de lecture des Archives Départementales. Ces relevés sont bien pratiques :

Ils permettent une recherche plus rapide.
Plus besoin de manipuler des registres fragiles qui, à force, ne demande qu'à tomber en poussière (c'est un peu pour cela que ces relevés ont été faits).
Les vieux registres sont en général très difficiles à lire et autant profiter du fait que d'autres ont déchiffrés avant vous ces pattes de mouches (et je n'exagère pas : pour certains registres c'est vraiment des pattes de mouches). Pour vous aider à les déchiffrer, vous pouvez aller faire un tour sur le site de la Sorbonne.
Vous pouvez même trouver dans ces relevés les filiations entre individus.

Par contre, vérifiez quand même ces informations. Une petite erreur dans un relevé est vite arrivé.

Les BMS, nous l'avons vu (Comment çà vous n'avez pas lu cette page. Filez vite au chapitre : Les actes paroissiaux pour rattraper cette lacune !) peuvent nous permettre de remonter jusqu'au XVIIème siècle, quelques fois même jusqu'au XVIème mais rarement plus loin. Certains curés ont auparavant tenus des registres (le plus ancien connu date du XIVème siècle) mais les informations contenus dans ces registres sont très peu détaillées.
Pour pouvoir remonter encore plus loin, on peut utiliser d'autres sources comme les actes notariaux (rien ne vous empêche d'utiliser aussi ces actes pour le XVIIIème et le XIXème siècle en complément des actes d'état-civil). Il faut savoir que dans le passé, les gens de toutes classes possédaient un notaire de famille comme on a un médecin de famille. Quasiment chaque grand évènement de la vie était sujet à un acte notarial : le mariage et son fameux contrat de mariage ou bien le décès avec le testament ou l'inventaire après décès. On reviendra sur ces actes dans le chapitre suivant, mais, en espérant que vos ancêtres ont effectivement passé de tels actes (rien n'est moins sûr, c'était certes une chose courante mais pas obligatoire), vous pourrez peut-être remonter jusqu'au XIVème siècle avec beaucoup de chance.

Les autres sources sont peu nombreuses et ne vous donneront que des fragments de filiation :

Les rôles de taille (à chercher en série C aux archives départementales). La taille pour ceux qui ne le savent pas est un impôt (et oui, de tout temps on nous piquait notre argent). Pour ramasser cet impôt, une liste annuelle regroupant chaque foyer de chaque paroisse était dressée. Ces listes, si elles ont survécues au temps, ne vous donneront pas des filiations comme dans le cas des actes d'état-civil mais sont quand même riches en renseignements. Si au fil de ces listes, vous voyez un nouveau nom qui apparaît c'est soit un nouvel arrivant dans la paroisse, soit qu'un mariage a eut lieu cette année là créant par le fait un nouveau foyer. Si un nom disparaît c'est soit quelqu'un qui vient de quitter la paroisse soit tout simplement un décès. De plus, en comparant l'impôt que votre ancêtre devait payer par rapport à ce que devait payer les autres habitants de la paroisse vous pourrez vous faire une idée de son niveau de vie (était-il moins riche ou au contraire plus riche que les autres ?)
Les terriers : sorte de recensement seigneurial.

Vous pouvez, à ce sujet, consulter le récapitulatif qui vous donnera un ordre d'idée des périodes couvertes par chaque type de document en allant faire un petit tour ici.
PS : Si vous remonter assez loin vous pourrez tomber sur l'ancien calendrier (le calendrier julien) et qui possède un léger décalage sur le calendrier grégorien que nous utilisons aujourd'hui. Si vous voulez voir la différence, allez faire un petit tour ici.