Monsieur ;



Je vous écris cette lettre car je voudrais savoir s'il est possible de revoir ensemble ma police d'assurance. Depuis le jour où je l'ai souscrite chez vous, mon cas à bien changer. Voyez plutôt : Il y a quatre ans de cela, je suis tombé amoureux d'une femme merveilleuse répondant au doux nom de Christine. Elle était divorcée et avait une fille prénommée Sophie de 18 ans à sa charge. Cela ne m'a pas dérangé et nous nous sommes marié un an après. Jusqu'ici il n'y a rien d'extraordinaire mais tout se complique avec l'arrivée de mon père. Ce dernier encore vert pour son âge est tombé fou amoureux de Sophie, ma fille par alliance. Ce qui devait arriver est donc malheureusement arrivé : ils se sont mariés. Pour compliquer encore la chose, j'ai eu un fils, Marc et mon père une fille, Karine . Ma situation est donc la suivante : Marc, mon fils, étant le demi-frère de la femme de mon père, il est donc mon oncle. La fille de mon père, Karine, est ma demi-sœur, mais comme elle est aussi la fille de Sophie (la femme de mon père) qui est elle même ma propre fille (par alliance seulement), elle est devenue ma petite-fille. Le beau-père de ma femme, c'est à dire mon propre père, comme il a épousé sa fille est maintenant à ses yeux son gendre. L'inverse est vrai aussi puisque ma femme est très logiquement la bru de mon père mais elle est aussi la mère de sa femme donc sa belle-mère.

Mais il y a pire encore : Etant donné que ma fille, Sophie a épousé mon père, elle est devenue ma mère. Christine, ma femme, puisqu'elle est la mère de la femme de mon père, est devenue ma grand-mère. Enfin comme j'ai épousé la mère de la femme de mon père, c'est à dire ma grand-mère, je suis maintenant mon propre grand-père. Et inversement : puisque je suis le fils par alliance de la femme de mon père et que elle même est ma fille par alliance, je suis donc devenu mon petit-fils.

C'est devant tous ces problèmes que je me dis si je n'ai pas intérêt à revoir ma police d'assurance. Si vous n'avez pas tout compris dans mes explications, je me met à votre entière disposition pour démêler cet imbroglio dans mes relations parentales.


Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations les meilleures.



Imprimer ce texte

Copyright © Gilles PERILHOUS 2001-2003