250 mets sur la table et une abondance à ne plus savoir où donner de la fourchette. La chose était courante sous Louis XIV. Il y avait 5 services de 50 plats environ.

Entrées :

  • huitres
  • potages (à l'écrevisse ou à la tortue)
  • pâtés (sanglier, cailles, bécasses, alouettes, perdrix, moelle)
  • ragoûts
  • civets
  • viande frite
  • longe de chevreuil

Rôts :

  • porc
  • faisans
  • oies sauvages
  • oisons
  • chapons
  • cygnes
  • paons
  • hérons
  • cigognes
  • cormorans
  • butors
  • daims
  • faons
  • cerf
  • tous ces plats étaient servis avec salades, oranges, citrons et anchois

La marée :

  • poissons en gélatine
  • poissons en sauce

Entremets :

  • tourte d'épinards au sucre
  • légume en sauce
  • champignons
  • ris de veau
  • oeufs farcis
  • beignets de moelle
  • langue de mouton
  • rognons de bélier

Desserts :

  • gâteaux aux amandes
  • gâteaux aux fruits
  • flans
  • fromages (brie, munster, chèvre ou roquefort)
  • fruits
  • confiture "sèche" (pâte de fruits)
  • liqueur pour la digestion

A sa mort, les médecins lui trouvèrent un estomac deux fois plus gros que la normale. Pas étonnant car notre bon Louis se satisfaisait normalement que de 4 assiettes de soupe, d'un faisan entier, d'un peu de mouton, de deux bons morceaux de jambons et pour finir, d'une assiette de pâtisseries, de quelques fraises (son péché mignon) et de confitures.

Et pendant ce temps là, que mangeait le peuple ? L'écart monstrueux entre la qualité de vie des grands de cette époque et du peuple entraîna, lors d'une famine plus importante que les autres (n'oublions pas qu'en ce temps-là les périodes de disette étaient malheureusement chose courante), la chute de la monarchie française; c'était en 1789 . Et savez-vous ce que Marie-Antoinette répondit lorsqu'elle appris que tout ce que le peuple voulait était du pain ? " Ils n'ont plus de pain, ils n'ont qu'à manger de la brioche !!!"

Et Napoléon ?

En comparaison Napoléon, empereur ou pas, avait conservé des manière de soldat : austère et frustre, il mangeait quand l'envie s'en faisait sentir, expédiait ses repas en 10 minutes, trempait son pain dans la sauce et n'hésitait jamais à mettre les doigts dans le plat.
Son goût allait vers les choses simples : ragoût de mouton, boudin et compote de pommes, pâtes à l'italienne, lentilles, haricots. Il buvait en outre beaucoup de café, très fort, avait un petit faible pour le chocolat et ne buvait jamais d'alcool.

1870, Paris assiégé :

Paris est assiégé par les Prussiens. Affamé par 140 jours de blocus, les parisiens mangent les chiens, les chats et les rats. Mais comme il faut bien fêter Noël, on fit abattre les pensionnaires du Jardin des Plantes. Deux jours plus tard, les plus grands restaurants de la capitale affichaient à leur menu : terrine d'antilope, cuissot de loup sauce chevreuil, chameau rôti à l'anglaise, civet de kangourou, côte d'ours sauce poivrade et consommé d'éléphant.

Un record :

En 1900, Emile Loubet, président de la République, invita les maires de France à dîner aux Tuileries. Des tentes longues de 500 mètres furent dressées pour l'occasion. Le service était assuré par 1.800 maîtres d'hôtel et 3.600 serveurs et il y avait : 22.295 convives. Qui dit mieux !



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