Débloquons les situations
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Chapitre III-5
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- Les filles-mère
C'est bien gênant de découvrir qu'un enfant a été reconnu par le grand-père maternel et qu'il n'y a aucune trace de
l'ascendance paternelle. Comment faire pour palier à cette lacune ?
Ne vous faites pas trop d'espoir et dites-vous qu'il y a de fortes chances qu'une bonne partie de votre arbre
généalogique restera à jamais grisée. Pourtant, avant de s'avouer vaincu, il existe quelques sources que l'on peut étudier :
Vous pouvez trouver dans l'acte de baptême de l'enfant (dans les BMS donc) une référence concernant le père (c'est parfois
juste un nom) faite sur la déclaration de la mère ou bien sur l'initiative propre du curé. Pour éviter les avortements
souvent dangereux pour la mère par le passé, Henri II ordonna en 1556 aux femmes enceintes et non mariée de faire une
déclaration de grossesse sous peine de mort auprès d'un notaire. Problèmes :
En réalité cet édit qui, en principe, est toujours applicable car non abrogé, est tombé en désuétude depuis bien avant
la révolution et les archives en conservent très peu de traces. Quand on trouve des déclarations de ce genre, ce peut-être
de façon tout-à-fait aléatoire soit aux archives communales soit aux archives départementales, soit dans les registres de
police, soit en série B, soit ... ailleurs ! (Merci à Janick pour ces précisions complémentaires !).
- Les enfants abandonnés
Pour un enfant abandonné, le seul document que vous ayez est en général l'acte de naissance (ou de baptême) sur lequel
est indiqué : "Né de père et de mère inconnu". Cela peut être aussi marqué sur l'acte de mariage mais quelque soit l'acte,
regardez s'il n'y est pas fait référence à un acte de reconnaissance.
Méfiez-vous de deux choses :
Si un tel acte n'existe pas, essayez de vous procurer (pour les abandons récents) le dossier d'abandon auprès de la
D.D.A.S.S. (Direction Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale) qui, à moins que la mère ait exigé le secret pourra
vous révéler le nom de la mère et peut-être du père.
1 - Dans l'acte de reconnaissance et peut-être dans le dossier d'abandon, la mère a pu utiliser un nom d'emprunt pour
brouiller les pistes.
2 - Ne vous fiez pas au lieu d'enregistrement de l'acte de naissance, ce dernier ayant été passé après l'abandon de
l'enfant. Cet enfant a pu être baladé de main en main ou de service en service avant d'être déclaré et bien souvent le
lieu d'enregistrement de l'acte de naissance n'est pas le même que le lieu où l'enfant a été trouvé comme il peut être
différent aussi du lieu de naissance véritable.
- Les enfants adoptés
Un dilemme s'offre à vous : pour un enfant adopté quelle lignée suivre pour établir la suite de l'arbre généalogique ?
Celle des parents qui l'on élevé et qui sont pour l'enfant ses vrais père et mère (tout au moins ceux qu'il a toujours
appelé papa et maman) ou bien ses vrais géniteurs ? La logique voudrait évidemment que l'on s'intéressent aux vrais
géniteurs mais mettez-vous à la place d'un enfant adopté. De qui allez-vous faire la généalogie : de ceux qui vous sont
le plus proches ou bien de deux personnes qui vous sont totalement inconnues ?
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F3142.xhtml?&n=Famille&l=N10&n=Enfant&l=N127&n=Adoption,%20placement%20d'un%20enfant&l=N164
Légalement, un jugement d'adoption remplace l'acte de naissance d'origine et les vrais parents, même s'il n'y a pas de
liens génétiques sont les parents d'adoption. A vous de voir donc !
Sinon, vous pouvez toujours allez voir à l'adresse suivante pour les modalités d'accès aux origines personnelles d'une
personne adoptée ou née sous X :
http://gperilhous.free.fr/MGenealogie/Cours/Index.html
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